Nous avons vu dans les épisodes précédents :

  • qu'il fallait trouver une idée (ep I)
  • travailler son réseau (ep II)
  • touver des associés (ep III)
  • mettre en place l'infrastructure (ep IV)
  • sauter dans le bain (ep V)
  • et commencer à chercher du financement (ep VI)

Tout cela reste très administratif et mine de rien, ça prend plus de temps que ça en a l'air. Et donc pendant que je m'en suis occupé, mes associés ne sont pas restés les bras ballants, et ils ont même bossé comme des acharnés pour développer un prototype montrable à nos clients. Parce que c'est bien beau d'aller rencontrer plein de monde, mais pour vendre quelque chose, il faut le montrer. Et comme on ne peut pas montrer que des présentations virtuelles, il faut développer un prototype (au minimum) qui soit fonctionnel au moins sur les grandes lignes.

Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai raconté la fois dernière, on a montré notre prototype, il plait bien, et maintenant on bosse sur une version 1 qui puisse être mise en production. On peut dire que ça a déjà bien avance, le tout étant de définir un périmètre fonctionnel correct qui ne nécessite pas 10 ans de développements et qui soi suffisant pour produire un minimum vital.

Et on revient au nerf de la guerre : trouver du financement. Ça peut passer pour une obsession, mais ça doit en être une. La trésorerie d'une boite qui démarre (et même après) est ce qu'il y a de plus important.

Il ne fait pas croire que c'est parceque vous levez des fonds que vous êtes sortis d'affaire (exemples ici par exemple) parce qu'il est beaucoup plus facile de brûler du cash que d'en faire rentrer.

Parmi les erreurs les plus communes, on va trouver :

  • Une rémunération excessive des dirigeants
  • Un cycle de développement tellement long du produit que les revenus vont être très longs à arriver
  • Un cycle de vente très long et sous estimé qui produira les mêmes effets
  • Une inadaptabilité du produit au marché : on peut être persuadé d'avoir la meilleure idée, mais au final, c'est au client qu'il faudra sadapter
  • Et sans doutes bien d'autres, mais je parle ici de celles auxquelles je suis particulièrement attentif.

Et donc tant qu'on ne vend rien, parce que le produit n'est ps prêt, il faut vivre et faire vivre ses collaborateurs. Et donc trouver du financement, CQFD.

Nous nous sommes donc tourné vers Scientipole initiative, qui propose des prêts d'honneur aux associés pour les sociétés en phase d'amorçage. Le prêt d'honneur est mis sur la tête de chaque associés, dans la limite de 20 K€ x 3 associés, donc 60 K€. Ça tombe bien, on est 3 ! Il est attribué sans garantie personnelle, remboursable sur 5 ans + 1 an de décalage et avec 0% d'intérêt. Plus d'information ici.

Le label Scientipôle est un label reconnu qui ouvre par la suite plus facilement l'accès à d'autres formes de financements. Il ne faut pas croire pour autant que ce prêt est accordé aussi facilement, il faut présenter un dossier solide et le faire accepter par un jury. Il n'y a pas de due dilligence, et le processus de décisions est malgré tout assez rapide, mais malgré tout, tous les demandeurs ne sont pas servis.

Nous sommes passé devant le jury mercredi 19 décembre et avons obtenu le prêt demandé (60 K€) à l'unanimité :-)

Le programme est donc maintenant le suivant : dés janvier prochain, un nouveau collaborateur nous rejoint (jeune Efreien 2012) ainsi que quelques temps plus tard un designer pour la mise en image de nos produits. Au rythme de dépenses actuel, et avec la croissance prévue, tout devrait se passer pour le mieux et me laisser le temps de préparer une levée de fonds plus conséquente pour 2014.

En attendant, je vais pouvoir reprendre à 100% de développement du business et le commercial !