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Romuald est revenu quelques jours en France, histoire de dire au revoir à tous ses amis, à empaqueter ses affaires, sa femme et ses enfants et partir continuer son aventure à Los Angeles.

Tout n'est pas simple pour aller travailler là bas.

Pour rappel, il a racheté (en moins d'un mois, on pourrait appeler le guiness) une entreprise de clôtures en Californie. C'est déjà un exploit en soit, il y a des américains qui n'arrivent pas à acheter une boite Californienne même après des années de recherche, et lui qui est Français, qui parle couramment anglais sans que ce soit une langue maternelle, il y arrive en moins de temps qu'il n'en faut pour commencer à se poser la question de savoir par où commencer...

Bref, il est aujourd'hui à la tête de cette société avec 11 mexicains et une américaine (il s'est d'ailleurs remis à l'espagnol....) et endetté pour 12 mois seulement.

Par contre, il n'a toujours pas (à ce jour mais ça se joue cette semaine, c'est aussi pour ça qu'il est rentré) de visa correct qui lui permette de travailler là bas.

L'obtention d'un visa autre que touristique, ce n'est visiblement pas quelque chose de facile. Surtout qu'il n'est pas tombé sur un avocat bien sérieux pour le faire, mais il a été si vite qu'il n'a pas vraiment eu le choix.

Toujours est-il qu'il est rentré ce week end, qu'il a revu son dernier file (18 mois) qui ne l'a pas reconnu (dur...) et qu'il s'apprête à enconteneuriser toute sa maison pour aller vivre en famille de l'autre côté de la terre (ou pas loin).

Il ne lui reste plus qu'à obtenir ce visa, trouver une maison, trouver une école pour ses gamins, trouver de quoi la payer, faire tourner sa boite, aider sa femme à créer la sienne (très entrepreneurs dans cette famille), bref, trois fois rien.

Bon courage en tous cas, et tous mes voeux de réussite !

Triste nouvelle ce week end. Une amie de ma femme est en grande difficulté financière après que son mari ait pété les plombs et contracté des dettes partout. Maintenant, il a quitté le domicile, parti se réfugier chez des amis à lui en province, laissant là sa femme, ses deux fils dont un encore au collège et ses dettes.

Du coup, elle doit faire fasse aux huissiers, à une saisie sur salaire, à tous les problèmes en gros.

Et pourtant, tout n'a pas toujours été comme ça...

Lorsque nous les avons connu, il y a maintenant plus de 10 ans, ils étaient plutôt sur le haut du manier. Lui était directeur général d'une grosse PME, et il gagnait à l'époque quelque chose comme 850 000 F par an (on était encore aux francs). Ils avaient une belle maison, plein d'amis et tout ce que l'argent peut apporter comme facilités dans la vie. L'avenir semblait radieux et tout tracé. Mais ça ne s'est pas tout à fait passé comme prévu.

Il a d'abord quitté son travail pour incompatibilité d'humeur, et tenté de refaire une autre société. Mais les problèmes se sont enchainés, avec ses associés, avec ses amis, avec tout le monde. Je fais court, mais il a en gros pété les plombs, en mentant finalement à tout le monde, sans doutes aussi à lui même, ce qui fait qu'elle, elle n'a pas vu venir le tsunami avant d'avoir déjà les pieds dans l'eau.

Ce week end, ma femme travaillait et elle a appris par une amie commune (ça faisait longtemps que l'on avait plus de nouvelles) ce qui arrive et dans quelle mouise sa copine se retrouve maintenant. Et de s'interroger sur ce que nous pouvons faire, sans blesser la personne et sans la laisser s'enfoncer non plus. On sait qu'aujourd'hui, en travaillant à plein temps avec des astreintes et des week ends, les saisies sur salaire lui laissent tout juste 300 € par mois pour vivre, ce qui n'est pas possible. Elle doit compter sur l'aide de son plus grand fils qui commence juste à travailler.

Lui prêter de l'argent semble le plus simple et le plus utile mais est-ce que l'on peut prendre ça bien ? Même si c'est évidemment ce que nous allons essayer de faire.

Cette triste histoire fait également réfléchir à plusieurs choses. Tout d'abord à l'importance de la communication dans le couple. Ça parait idiot comme ça, mais c'est essentiel pour ne pas s'enfermer dans le mensonge. On ne peut pas résoudre des problèmes de famille ou de couple seul, il faut forcément une réflexion et un consensus entre les différents protagonistes, y compris les enfants lorsqu'ils sont en age de comprendre ce qui se passe. C'est ici le cas.

Et puis assumer ses décisions. C'est quelque chose que malheureusement mes contemporains ont de plus en plus de mal à faire. A force de toujours compter sur l'état providence, la société providence, la solidarité nationale, et autres jambes de bois, on en oublie sa propre responsabilité. Et la fuite est toujours une solution si facile à choisir... Il faut prendre des décisions parfois, ou l'on a que des mauvaises solutions qui s'offrent. Mais on ne peut pas reporter éternellement, parce que les moins mauvaises des solutions ne deviennent plus possibles et qu'à la fin, ce n'est plus que le pire qui reste (sans compter que la situation s'est dégradée).

J'ai vécu ce type de situation suffisamment souvent dans mon travail pour le savoir. Mieux vaut parfois une mauvaise décision (si elle est assumée) que pas de décision.

Maintenant, pour en revenir à notre copine, on va voir ce que l'on peut faire (déjà la rappeler et la revoir pour avoir une idée plus précise de ses besoins) mais en tous cas ne surtout pas la laisser tomber.

J'ai rencontré romuald en début de cette année dans le groupe de repreneurs du CRA.

C'est un garçon charmant quoiqu'un peu rapide parfois. Par certains cotés, il ressemble à notre président...

Donc Romuald a intégré le groupe de prepreneurs avec pour projet de reprendre une société dans le génie climatique. De son propre aveux, il n'y connait rien, mais d'après lui c'est pas très grave. En plus du CRA, il s'est inscrit à l'APERE histoire de multiplier les contacts.

D'entrée de jeu, il prend des contacts. Il faut dire qu'il s'est mis dans une situation de réussite obligatoire. Il a quitté toute activité et ses allocations arriveront à terme en fin d'année.

Il a déjà un expert comptable avec lui pour l'aider à l'analyse des dossiers de reprise. Sa force réside en effet plus sur le commercial, la gestion d'équipe, le côté humain. Il reconnaît lui même quelques faiblesses en terme de finance et technique. Il participe d'ailleurs pour cela à une micro formation à la chambre de commerce de paris afin de combler (partiellement) ses lacunes.

Il s'obstine malgré sa méconnaissance technique pendant un bon moment dans son projet de génie climatique, plomberie voire même charpente.

Autre point fort pour lui, il n'a pas de contingence géographique.

Il envisage un moment de se rapprocher de Jean (en fait c'est Jean qui cherche à se rapprocher de Romuald) pour une reprise commune, ce dernier étant d'un profil très complémentaire (expert comptable, mais faible en commercial) Mais la reprise à deux est encore plus difficile que la reprise tout seul. L'idée tourne court.

Au fur et à mesure de nos réunions, romuald est certainement le plus actif. Chaque fois, il nous raconte les différents cédants qu'il a raconté, les voyages dans différentes régions, etc...

Finalement, après les vacances d'août, il a décidé d'aller voir un peu plus loin et s'est donc fait un petit voyage aux US.

La Floride ne lui plaisait pas, alors il est parti voir en Californie. Là, il rencontre un fabriquant de clôtures. Quand je dis qu'il est rapide, c'est que ce voyage n'a pas duré très longtemps, qu'il a eu le temps de voir 7 entreprises, de trouver un avocat pour l'immigration et un autre pour le contrat.

Les autres entreprises visitées étaient dans la boulangerie industrielle, la sécurité, la bijouterie... Dis Romuald, tu te souviens du génie climatique ???

Enfin bref, il retourne aux US pour finir les due diligences et finalement signe.

Il a repris le 8 novembre (premier contact avec le vendeur le 15 septembre) et s'est donc installé à Los Angeles. Madame et les enfants suivront en temps voulu.

Félicitations encore une fois Romuald pour ton parcours si instructif et surtout ton énergie.

Là encore, tu démontres que ce n'est pas en attendant que les choses arrivent et que si tu ne provoque pas ta chance, alors tu ne peux que te lamenter.

Merci pour ton exemple. Et qui sais, à bientôt peut être à L.A.

Dom est un bon copain, qui a fait une bonne école de de commerce.

Il démarre sa carrière dans le bois, comme contrôleur de gestion (ou quelque chose comme ça) en Bretagne, à Vannes (je passe sur quelques postes non significatifs précédents)

Puis un jour, à l'occasion d'une fête quelconque, il nous annonce qu'il se lance dans le grand bain, il crée 'sa' boite.

Il veut se lancer dans les automates de distribution de K7 vidéo (à cette époque, c'était novateur)

Et le voila parti, business plan, visite de banques, caution des parents...

Le prêt est refusé.

Retour à la case départ, six mois plus tard, la France est envahie par les automates vidéo. Fin de l'histoire.

Et qu'a fait mon bon ami ?

Retour au job de contrôleur de gestion, changement d'emploi (toujours salarié) comme directeur financier dans les matelas maintenant.

Finalement, un job bien payé, tranquillité assurée.

Je lui redemandai il y a quelques temps s'il se lancerai de nouveau dans une aventure (entre temps, il s'est marié et a une adorable petite fille, a fait construire une maison, etc...) ?

Réponse laconique : plus maintenant, plus envie.

Je trouve sincèrement regrettable que l'on puisse s'arrêter sur un premier semi échec. Ou alors l'envie n'était pas vraiment là. Mais je l'aime bien quand même !