Ironeec

Infos, histoires sur tout, sur rien, selon l'humeur...

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mercredi 31 octobre 2007

En voyage

Bon, je suis parti depuis 10 jours maintenant.

Une premiere semaine a la reunion, ou le temps etait moyen (meme pluvieux) mais ou j'ai reussi a aller voir la derniere coulee de lave, du mois d'avril je crois, qui justement sous la pluie etait tres impressionnante avec des fumeroles partout.

Puis depuis dimanche soir, a l'ile maurice.

Premier voyage ici. La gentillesse des mauriciens n'est pas une legende.

Seul reel defaut, ils ont un acces internet faiblard et des claviers qwerty sans accents...

Retour en fin de semaine, les choses devraient avoir bouge.

Deja, la signature a lieu cette semaine avec nos amis amercains, je rentrerai donc bien plus riche que je ne suis parti.

Ensuite, grace a cela, je vais pouvoir entrer dans le vif du sujet (voir des sujets, il y en a plusieurs dans lesquels je voudrai rentrer)

A la semaine prochaine donc...

samedi 20 octobre 2007

Allez les sud'af

Je n'ai pas pu voir le match ce soir (je n'ai pas la télé) mais visiblement, ce n'était pas fameux.

Samedi, on fait une pizza partie chez des amis pour voir la finale. On l'avait prévu depuis longtemps et on espérait une autre finale, mais bon.

Évidemment, on ne peut pas être pour les anglais (ce ne serait pas raisonnable)

Et puis j'ai fait un pari avec un client sud africain : si on gagnait la coupe du monde, il montait passer un WE en France et si c'est lui qui gagnait (enfin eux, quoi), c'est moi qui y allais. Avec madame bien sûr...

Et donc, depuis samedi dernier, on est tout content à l'idée de se faire quelques vacances là bas (au moins 3 jours).

Je connais un peu l'Afrique du sud, et je n'ai pour le moment pas adoré tout ce que j'ai vu. Johannesburg, par exemple, c'est pas terrible et on ne s'y sent pas très bien (a moins peut être d'avoir une arme sur sois, mais ce n'était pas le cas)

Sinon, j'ai vu un peu aussi Durban et là, c'est quand même mieux...

Quoiqu'il arrive, c'est maintenant à eux de jouer et je les supporterai (j'ai même acheté le maillot officiel des springboks lors de mon dernier voyage)

vendredi 19 octobre 2007

Entr'acte

Je part dimanche soir pour 15 jours de déplacements.

J'ai un métier pénible ! (Il va falloir que je pense à faire grève un jour ...)

Deux clients à visiter : le premier à la réunion, le second à l'île maurice.

C'est la première fois que je vais à maurice, il parait que c'est très beau (en plus c'est la bonne période pour y aller)

Bon courage pour ceux qui restent !

jeudi 18 octobre 2007

Je ne suis pas un gauchiste

On ne peut en tout cas pas me le reprocher.

Né d'un père médecin, d'une mère institutrice et ayant vécu toute mon enfance dans un milieu bourgeois modéré, je n'ai jamais connu ni même côtoyé la misère. On peut me le reprocher ou non, c'est comme ça. Je n'ai rien fait pour ni contre.

De par ces racines conservatrices (ma mère a arrêté de travailler après ses 15 ans de services minimum) et chrétienne plus que modérées (tout juste baptisé, visite des églises pour le mariages baptêmes et enterrements) je n'ai jamais eu un gros intérêt pour les idées de gauche (sauf bien sûr sur une très courte période à l'adolescence mais ce fut si fugace...)

Je n'ai pas particulièrement mauvaise conscience par rapport à ça. Je n'ai pas le sentiment de voler qui que ce soit pour ce que je gagne et je travaille même plutôt dur pour ça.

Je me faisais la réflexion en écoutant à la radio Martin Hircsh hier matin sur France Inter (comme quoi hein...) qu'il y a c'est sûr plusieurs catégories de personnes en France (restons en France pour le moment) dont une qui a les pires difficultés à boucler ses fins de mois. Rien de nouveau là dedans.

Et je me demandais en écoutant des responsables d'associations qui essayent d'agir pour les aider : "et mois, qu'est-ce que je peux faire ?"

Au vu de ce que j'ai exposé ci dessus, c'est évidemment une question à laquelle je n'ai pas réfléchi si souvent.

Pourquoi ? Parce que précisément, il n'y a pas de réponse évidente et surtout, il faut être honnête, que ce n'est pas un problème qui m'intéresse beaucoup habituellement.

J'y pense cependant depuis que j'ai eu cette idée. Parce qu'une bonne part de la réflexion initiale portait justement sur l'apport d'une activité à des gens (essentiellement des femmes) qui ne peuvent pas trouver de travail à cause d'un besoin de flexibilité, de difficultés à se déplacer ou à tenir des horaires fixes, etc...

Et c'est même là que je trouve mon idée géniale (en toute modestie, elle est peut être simplement débile) : si ça peut marcher, ces femmes (invariablement je pense aux mères de familles dans des cités, c'est le 'cœur de cible' comme on dirait en marketing) pourront se faire un revenu en restant chez elles à travailler aux heurs qui les arrangent, sur une activité facilement quantifiable, et donc un revenu en conséquence. Une activité qui en plus, peut (si le concept prend) s'accroître facilement (vous savez bien, le travailler plus pour gagner plus de notre président)

Comme quoi, il suffit d'avoir des idées pour trouver des solutions...

Tient, au fait, il va falloir que je travaille sérieusement sur ce projet et que je prenne rendez-vous avec les services de ce brave ministre. On sait jamais, peut être qu'ils trouveront mon idée assez bonne pour me subventionner un peu (j'envisageai de payer mes braves travailleuses sous forme de CESU)

A suivre...

mercredi 17 octobre 2007

Historique (VI)

L'année 2000 est tout à fait intéressante.

D'abord, coté business, ça démarre pour de bon. On a récupéré un gros (gros) client, et c'est bon, on est lancé. Les affaires sont donc très bonnes.

On déménage aussi. Au revoir la pépinière d'entreprise et bonjour les nouveaux locaux (avec le petit couac de la SCI mais bon, c'est arrangé maintenant)

Cerise sur le gâteau, notre ancienne boite a déposé le bilan, et on est repreneurs du fond. On va donc passer un peu de temps dans nos anciens locaux à trier et vider (on remplira un grand nombre de bennes avec des vieux trucs)

On récupère au passage de quoi meubler tout le monde, y compris à la maison (dans les ateliers et les garages surtout), des quantités de pièces détachées (qui sont toujours revendues) de l'aménagement de stocks etc, etc. Beaucoup de vieux ordinateurs aussi mais quasi tout est obsolète.

C'est vrai que ça fait un peu rapace sur les bords mais dans ce cas précis, après les batailles qu'on a eu, on a quand même une certaine jouissance à le faire.

Et puis la revente de matériels et autres brevets (qui ne nous servent plus à rien, ils ne sont pas dans notre activité actuelle) couvre le prix de rachat. Donc tout va bien.

On en profite même pour récupérer un peu de personnel qui s'est retrouvé sans boulot, ça étoffe l'équipe avec des gens qui sont tout de suite opérationnels.

Les bénéfices affluent, on se vote même des voitures de fonction en fin d'année !

Ceci dit, on continue de travailler comme des fous, à se déplacer tout le temps et si ça va bien financièrement, ce n'est pas aussi évident à vivre.

Bilan global excellent cependant. On commence à se dire qu'il faudrait un jour revendre la boite pour en tirer pleinement le bénéfice.

On y viendra... A suivre !

mardi 16 octobre 2007

Ironeec

Bon, le premier pas de fait (le plus facile) pour la création dont j'ai l'idée : j'ai déposé le nom de domaine. Ça parait idiot, mais il faut bien commencer par quelque chose.

Et puis, le nom, c'est la partie la plus visible de l'affaire.

Ça va faire un moment que je cherche ce fichu nom et ça y est, j'ai enfin trouvé hier, vérifié la disponibilité et déposé aujourd'hui.

Maintenant, y'a plus qu'à...

Je l'ai dit, c'est le plus facile, mais pas le moins important. Regardez Apple et son iPhone dont le nom était déjà déposé. Et puis j'ai pas les avocats de Steve Jobs derrière moi...

Ni les moyens de racheter un nom de domaine.

Alors maintenant, la question est : quelle utilisation pour ce nom de domaine (il n'est pas dû au hasard)

Le premier qui trouve a le droit à ma considération...

Au fait, le nom de domaine est dans le titre : www.ironeec.com !

lundi 15 octobre 2007

Penser au business d'abord

Je trouve tout à fait incroyable qu'on puisse se lancer dans une création d'entreprise, fut-elle hightech et orientée internet 2.0, même en étant une îcone internet, sans avoir d'abord réfléchi à la façon de rentabiliser l'affaire. Il est vrai que la plupart des entreprises startups du net 2.0 bâtissent des business plan sur la publicité. L'internet c'est gratuit, il faut donc bien trouver de l'argent ailleurs... (on en finirait presque par regretter notre bon vieux minitel). Et quand on n'a pas de service réel à proposer, et donc rien à vendre si ce n'est de l'audience, il ne reste plus qu'à placer de la publicité. J'étais l'année dernière au Web3 pour regarder des présentations de startups. En gros, on avait une grande majorité de personnes proposant de bâtir un nouveau réseau social sur tel ou tel sujet : les échanges d'adresses de ceci ou cela, d'infos sur votre passion, etc..., quelques sites de partage de vidéo, et de la mise en relation de gens qui ne se cherchent pas à priori mais bon. Rien de monétisable là dedans, à part quelques services de mise en relation b2c avec prélèvement d'une commission au passage. Et de la pub. Partout de la pub. Des business plan basés sur GoogleAds. On a eu la bulle internet en 2000 lorsqu'on s'est rendu compte que tout ce qui se montait n'était qu'une vaste fumisterie. A quand la bulle 2.0 ?

vendredi 12 octobre 2007

Historique (V)

EDIT : à la demande de certains intéressés, les prénoms ont été masqués

L'année 1999 marque le vrai décollage de la société. Elle enregistre aussi un premier 'couac'

Les affaire démarrent donc pour de bon. Le produit est en pleine évolution, on commence à l'installer (de manière un peu plus conventionnelle, et un peu moins bricolée)

Le contrat vers les îles (martinique et guadeloupe) est signé, on travaille donc d'arrache pied pour eux (c'est amusant comme la France d'ailleurs est différente de la France métropolitaine en ce qui concerne les taxes et autres)

On envisage également de quitter la pépinière d'entreprise qui nous hébergeait jusqu'à présent. Nous sommes alors 5 à travailler dans un bureau duplex mezzanine. L'ambiance est sympathique, on s'entend bien avec nos voisins (des géomètres) et les secrétaires de l'accueil sont plutôt sympathiques.

Et c'est là que ça grince un peu.

P* (le PDG) trouve un local à une dizaine de minutes de là ou nous sommes et envisage donc de l'acheter en créant une SCI. Pour le moment, c'est de la bonne gestion de patrimoine. Par contre, au capital de la SCI, il ne fait entrer que G* (le DG) sous le prétexte qu'il faut se porter caution pour l'emprunt et que c'est risqué. En fait, il ne nous propose rien à A* et à moi. Simplement il nous dit sa décision.

Et là ça ne me plaît pas. A* ne dit rien, se pliant à la décision (mais c'est là un trait de caractère récurrent chez lui). Je vais le voir pour lui faire part de mon mécontentement.

L'affaire est la suivante : on met 1000 F de capital dans la SCI on lève un emprunt de 800 000 F qui sera intégralement remboursé par la société au titre des frais de location. Les travaux d'aménagement sont pris en charge par la société. En gros ça ne coûte rien et ça rapporte 1000 fois la mise en 7 ans.

Je lui explique donc que je veux entrer au capital. Ça ne lui plaît pas plus que ça mais il n'a pas vraiment d'arguments contre, alors il nous fait entrer A* et moi, à 25 % chacun.

L'incident est clos, mais il en restera une démangeaison, pas vraiment une cicatrice.

Disons que c'est là la fin de l'état de grâce...

jeudi 11 octobre 2007

Mécanisme de cession

Le mécanisme de cession de la société actuelle est un tant soit peu compliqué.

Il faut savoir que les parts sont détenues par 4 associés principaux, une société et une holding elle même détenue par les mêmes associés.

Ce montage peut paraître compliqué mais il a une histoire (que je raconterai plus tard)

L'acheteur propose un prix d'achat (d'un montant global de 3,6 M€) composé pour une part de 2,6 M€ en cash, et de 1 M€ en échange d'actions.

Etant donné que les actions échangées ne sont pas cotées en bourse, on peut considérer subjectivement que c'est de la monnaie de singe.

Il impose plusieurs conditions préalables au rachat :

  • Il faut qu'il n'y ait que des associés personnes physiques
  • Il faut 1 M€ de trésorerie disponible
  • Il veut acheter 100% du capital

Plus quelques autres bricoles (transformation de la SA en SAS par exemple)

A y regarder de plus près, on peut déduire ceci:

Le prix de la société est 3,6 M€ - 1 M€ de trésorerie - 1 M€ de dation soit 1,6 M€. Avec le résultat net actuel et les perspectives de développement, il se rembourse en 5 ans.

La société actionnaire n'est payée qu'en cache avant la transaction finale (c'est la holding qui rachète ses actions pour un montant de 240 K€ pour 10% ce qui correspond au prix minoré de la dation)

Il nous faut trouver un montage fiscal intéressant pour limiter l'impôt sur les plus values sur la partie que nous voulons réinvestir dans l'économie. C'est là un sujet bien complexe et relativement bouché pour ce qui est des solutions possibles. D'un autre côté, même si on considère que ce que l'on retire en cash est logiquement soumis à cet impôt, quid de ce que nous voulons réinjecter dans l'économie et qui sera par conséquent bloqué ?

Comme une grande partie des actions est portée par la holding, il est prévu de les y laisser et de les réutiliser pour des investissements personnels.

Le problème est que les 4 associés sont actionnaires de cette holding et qu'ils vont le rester. En fait on ne revend pas la holding mais uniquement les actions détenues sur la société principale.

L'idée du comptable (qui a souvent de bonnes idées) est donc de faire un pacte d'actionnaires qui séparerait les sous de chacun en les désolidarisant ce qui leur permettrait d'investir tranquillement seul ou à plusieurs, sans risque pour les autres. Apparemment, c'est possible...

Ensuite, la dation reste également dans la holding (en tous cas on l'espère) ce qui permettrait de l'exclure de la plus value après 2 ans. Le problème est que les actions échangées coté acheteur ne proviennent pas d'une société 'corporate' mais d'une société transparente ce qui la rend soumise à la plus value. Or on ne tient pas à payer des impôts sur de l'argent qu'on ne touchera pas (ou qui sera bloqué)

On le voit, tout ceci n'est pas d'une grande simplicité, et se trouve aggravé par le fait que les deux sociétés ne sont pas soumises au mêmes règles de droit et de fiscalité.

Chacune des parties essaye de minimiser l'impact de cette fiscalité pour qu'elle reste raisonnable et justifiée. Et cela fait le jeu des avocats...

mercredi 10 octobre 2007

Bientôt la signature

Je compte les jours (bientôt les heures)

La signature et le règlement qui va avec sont bientôt là.

Petit rappel, la société dans laquelle je travaille actuellement se trouve être vendue à un groupe américain.

J'ai participé à sa création et largement contribué à son développement. Je retire donc aujourd'hui (la semaine prochaine pour être plus précis) le bénéfice de mon travail.

Pour un investissement somme toute restreint (30 000 F à l'époque) mais qui représente tout de même un risque non négligeable quand on s'installe et qu'on commence à fonder une famille, je compte récupérer quelque chose comme 500 000 € qui se répartiront comme suit :

  • environs 100 000 € pour l'état (merci bien, je contribue à l'effort de dilapidation national)
  • environs 200 000 € bloqués dans une holding (rien de palpable mais oje peux l'investir)
  • environs 200 000 € en cash, ouf, ça ça fait du bien...

Ce ne sont pas tout à fait les bons montant mais c'est un ordre d'idée.

Alors évidemment, la question est de savoir que faire de cet argent.

Je considère pour ma part que c'est de l'argent 'difficile' par opposition à l'argent 'facile' et qu'il n'est donc pas question de le dilapider dans des projets éphémères.

Il me faut donc le réinvestir.

Pour la partie bloquée, il n'y a pas de questions à se poser, je ne peux rien faire d'autre avec.

Mais pour le reste ? Mon banquier (qui est subitement devenu mon copain) a plein d'idées mais elles sont forcément intéressées. Alors quels seraient les meilleurs usages à en faire ?

dimanche 7 octobre 2007

Historique (IV)

EDIT : à la demande de certains intéressés, les prénoms ont été masqués

Je reviens donc sur cette année 1998.

Année très importante, la société existe officiellement avec de vrais morceaux de salariés dedans.

C'est en effet en janvier que P* (notre commercial de T*) est le premier à inaugurer la liste des salariés.

Suivent les autres, petit à petit, je n'ai plus en mémoire l'ordre dans lequel ça se fait, mais ça se fait.

On travaille toujours comme des forçats et on a enfin quelque chose à installer vers le mois de mai.

Après notre première présentation désastreuse, il y a eu un grand travail de fait pour remettre un peu tout dans l'ordre.

De plus, on est toujours sur ce marché critique industriel qui fait que de la stabilité du système dépend le succès commercial.

On est donc sur la fin de l'année et on va installer nos clients dans les îles.

On a dû travailler d'autant plus que dans les îles (les caraïbes ici, mais on fera la réunion un peu plus tard et ce sera pareil tout en étant différent) et bien ça ne se passe pas comme en métropole.

Les taxes sont différentes, la façon de travailler est différente, les gens sont différents, le climat est différent (mais souvent plus chaud) ...

Bref, comme on attaque là un groupe, on a en plus une équipe d'informaticiens en face de nous, avec un beau jeune chef de projet tout juste débarqué de métropole et qui va refaire le monde en nous expliquant notre métier.

Et le pire de l'histoire, c'est qu'on va y arriver mais à quel prix !

On va passer là bas, A* et moi près de 3 mois (en plusieurs fois) logés dans un appartement pourri sur Fort de France, sous loué par le client au directeur financier ou quelque chose comme ça. Une belle magouille locale (quoique très soft pour une fois)

C'est là que je vais apprendre à développer la nuit pour installer le jour, pratique peu recommandable qui va pourtant sévir encore de nombreuses années, et dans de nombreux endroits, souvent loin de la maison.

Le pire dans tout ça, c'est que quand on rentre à la maison on se fait toujours charrier sur le coté exotique de la mission qui forcément était sympa puisqu'au soleil (encore aurait-il fallut le voir un peu)

Ajouter à cela l'éloignement de la maison en laissant ma femme avec les 3 enfant dont 2 jumelles en bas âge, je suis forcément bien accueilli à mon retour.

Ceci dit, d'autres se plaisent là bas (mon collègue continue à se battre pour y aller même si ce n'est pas avec moi)

Les expériences outre mer ont quelque chose d'à la fois plaisant et agaçant.

C'est souvent plaisant quand on en est à l'idée de partir et souvent agaçant une fois qu'on y est.

Peut être avez-vous eu des expériences du même genre ? Et des conclusions approchantes ...

samedi 6 octobre 2007

Idées de création

Je suis pour le moment dans une démarche de cédant et peut être de repreneur, même si c'est difficile de faire le second avant d'avoir bouclé le premier (ne serais-ce que pour une question de budget)

Mais j'ai aussi quelques projets de création.

Là encore, il va falloir jouer serré par rapport à la reprise.

Je m'explique.

Le repreneur (un groupe américain) souhaite reprendre 100% du capital et de garder, jusqu'à nouvel ordre, la structure en place.

Ayant un poste relativement clé dans cette structure, vu que je supervise l'ensemble des développements logiciels (et que je le rappelle, nous sommes éditeurs de logiciels), ils devraient à priori me garder. Mais rien n'est sûr, et les couleurs seront annoncées une fois la reprise effective.

Ceci dit, ils vont me proposer un nouveau contrat de travail, avec les clauses de non concurrence, de non débauchage et patati et patata. Et c'est l que j’attends de voir.

On sait qu'en France, les clauses de non concurrence sont relativement peu contraignantes parce qu'on ne peut pas vous empêcher de travailler. Par exemple, si on embauche un boulanger, on ne peut pas lui interdire de faire le boulanger s’il s'en va. Même chose pour tout corps de métier un tant soit peu spécialisé.

Mais qu'en est-il d'un informaticien ? Je ne pense pas que l'on puisse l'empêcher de s'approcher d'un ordinateur, on peut cependant lui restreindre son champ de compétences pour la finalité de ces développements. Et c'est là que j’attends de voir.

Maintenant, pour ce qui est des idées, il y en a plusieurs que je livrerai sans trop entrer dans les détails sauf pour celles qui sont déjà plus ou moins sur des voies de garage...

1. Développement d'un ERP hébergé.

C'est une vielle idée, consistant à proposer un ERP entièrement sur internet (voir en intranet pour ceux qui préfèrent)

La cible étant en premier lieu les PME/PMI qui n'ont pas l'infrastructure nécessaire à le faire en traditionnel.

L'an dernier, vers la même époque, je m'étais rendu à la conférence Le Web3 (très hype comme truc) et j'avais rencontré un italien qui voulait démarrer une startup sur une idée assez similaire. Il semble que cette idée ait avorté dans l'œuf...

Je ne sais pas si je retournerai au web3 2007, je me tâte encore, mais c'est un bon endroit pour faire les rencontres de ce genre là...

2. Toujours orienté internet, un service lié au covoiturage

C'est un concept tendance. L'idée est de mettre en relation des usagers pour qu'ils aient plus de facilité à trouver des covoitureurs (??? ça se dit ?)

J'avais imaginé un truc assez sympathique utilisant le web, les téléphones mobiles, le GPS et un réseau social avec notation et revenus.

J'ai bien dit revenus : le modèle économique est cohérent et n'est pas basé sur de la publicité. Cela fait de l'idée un vrai concept original (parce que les startups du Web3 que j'ai pu voir, c'était quand même grandement basé sur un modèle économique googleads)

3. La dernière en date : un service à la personne

Là, par contre, je reste plus silencieux sur les détails, j'y travaille en ce moment.

L'idée de base est permettre d'effectuer des services à destination des femmes qui travaillent beaucoup ou qui ont peu de temps pour effectuer certaines tâches ménagères(Pas de sexisme par apport aux femmes, c'est parce que ce sont souvent elles qui effectuent ces tâches là, désolé messieurs).

Ce qui est génial c'est que ce service peut être effectué par d'autres femmes qui elles peinent à trouver du travail parce qu'elles sont peu ou pas qualifiées du tout, qu'elles ne sont pas mobiles et qu'elles ont du temps mais pas forcément aux horaires de bureau. Typiquement, je veux donner du travail aux femmes qui sont dans les banlieues difficiles sans qu'elles n'aient besoin de sacrifier leur famille pour ça, tout en aidant leurs voisines qui sont plutôt aisées. En plus, je donne aussi du travail à leurs maris ou grands enfants (il faut qu'ils puissent conduire). Elles n'ont pas besoin de grand chose, elles effectuent le travail à la maison et tout le monde gagne des sous ou du temps.

Voilà pour le moment. Qu'est-ce que vous en pensez ?

vendredi 5 octobre 2007

Historique (III)

1998 : année particulière.

1998 est une année très particulière. Comme je l'avais souligné dans un post précédent, la société créée débute réellement. Nous sommes tous embauchés les uns après les autres et les développements suivent suffisamment leur cours pour que nous puissions vendre notre première installation.

Installation épique s'il en est. Elle a lieu très peu de temps après notre magnifique présentation client, et ça n'est pas peu dire. Comme on est décidemment au point, c'est chez le client que nous compilons le projet cette fois ci.

Heureusement, on tombe sur un opérateur débrouillard, je me rappelle lui avoir fait modifier le programme par téléphone (pas d'accès distant bien entendu) et recompiler le tout pour qu'il ne soit pas bloqué dans sa production (on est en milieu industriel, le temps c'est vraiment de l'argent)

De la très haute voltige en somme.

Je me retrouve également à cette époque (peut être à cause d'une certaine fatigue ?) affligé du mal du siècle (du 20ème en tous cas) : le mal de dos. Verdict : hernie discale évolutive nécessitant une opération urgente. Tout ça se passe en juin et ma femme est enceinte pour juillet de ... jumelles ! Trop facile je dis.

Nous voici donc partis pour notre meilleur été depuis longtemps : passage éclair sur la table d'opération et à l'hôpital, rééducation accélérée et 5 jours après : accouchement (avec juste 2 mois d'avance) de mes2 nouveaux bébés Adèle et Juliette. Le tout dans une atmosphère d'urgence au boulot qui ne fera prendre que 10 jours d'arrêt (impossible de prendre la voiture avant ça) sur les 4 semaines proposées.

De plus, comme j'avais tendance à trop dormir, mes 2 adorables bébés se chargent de me réveiller 4 ou 5 fois sur les 6 h de sommeil que je m'accorde.

La technique maison est simple : on se lève chacun son tour et on nourri systématiquement les 2 bébés que la seconde demande ou non.

Comme Juliette est particulièrement gourmande (elle avale 10 ml en à peine 30 minutes) c'est que du bonheur.

Pour ne pas perdre le compte de ce qu'elles ont pris, on couche sur le papier les heures et les volumes bus par chacune dans la journée et surtout la nuit. On a quand même atteint des 19 biberons par jour à cette époque...

Mais la vie continue, et c'est un grand bonheur que de les voir grandir. Adèle ne mettra que 18 mois à s'arrêter de pleurer toutes les nuits, juliette nous fera une anorexie du nourrisson (il parrait que ça existe mais c'est très rare. De toutes façons, les années suivantes nous montreront que juliette aime bien faire des trucs qui existent mais qui sont rares)

Les affaires continuent.

Un beau contrat est arraché à notre ancienne boite pour équiper des clients à la martinique et à la guadeloupe. Pourquoi s'embêter à installer des trucs à notre porte alors qu'on peut envisager de passer des mois sur les îles lointaines avec des enfants en bas age...

jeudi 4 octobre 2007

Historique (II)

Me voici donc embarqué dans cette nouvelle société en création, nous sommes en début d'année 1997.

Nous avons tout à faire : trouver les technologies, écrire les logiciels, tout quoi.

Ayant quitté mon précédent poste sur un arrangement, je n'effectue pas le préavis, qui n'est pas payé non plus. De là, les ASSEDIC ne prendront pas le relai avant 3 mois. Ce qui fait qu'en plus de l'avance de capital (30 000 F à l'époque), je n'ai pas de revenus pendant cette période. Période intéressante, la maison est en travaux (elle l'est toujours à ce jour) et mon fils a 1 an.

De plus, comme on débute et que l'on a encore rien à vendre, on sait que l'on va travailler pendant quelques mois en sous marin, c'est à dire que personne ne sera embauché (en fait, le premier salarié n'arrivera qu'en janvier de l'année suivante) et qu'il ne faudra compter que sur le chômage quand il arrivera.

C'est une période de grande euphorie que l'on vit là. On travaille comme des fous, souvent plus de 16h par jour, les week-end compris. On vit dans une cocotte minute, c'est un peu magique.

On est à ce moment là 5 associés, 4 sur la région parisienne, 1 sur la région toulousaine. Et l'ambiance est vraiment celle d'une startup. On réinvente tout.

En 1998 la boite est officiellement lancée et tout le monde est embauché au fur et à mesure. Les développements suivent leur cours.

La première présentation client est mémorable.

Le produit est en plein développements. La présentation est prévue pour le lundi matin et nous sommes vendredi soir.

Pour diverses raisons, nous développons notre produit en utilisant VB. Et ce vendredi soir, comme tous les soir, nous sommes à travailler furieusement sur nos écrans. Nous sommes 2 développeurs. On se quitte vers 9h pour se retrouver samedi 8h.

Et on continue tout ce samedi, toute la journée. Puis toute la nuit.Puis toute la journée de dimanche (on a pas encore dormis)

Puis dimanche soir, vers 21h, je dis : "bon. On arrête les développements là, on va faire une compilation".

C'est une grande première ! Jamais on n'avait encore essayé de compiler quoique ce soit avec VB.

En fait, on ne sait même pas vraiment comment il faut faire.

Et nous voilà partis à faire notre compilation. Qui évidemment plante toutes les 5 minutes.

On a organisé le projet autour de 2 exécutables principaux avec une multitude de DLL autour.

Et évidemment, rien ne fonctionne comme on l'avait imaginé.

Et la nuit passe, et on recompile et ça replante et on corrige et on recommence...

Vers 6h du matin (lundi donc) le projet est enfin compilé et installé sur la machine de démonstration. On prépare alors la salle de réunion de la pépinière d'entreprise pour recevoir nos clients.

A 7h je rentre chez moi prendre une douche (depuis samedi matin que je marine dans mon jus, je commence à sentir un peu fort) et je repart pour la démo.

C'est évidemment une pure démo, avec les plantages qui vont bien et les écrans qui ne fonctionnent pas.

A midi, on emmène tout le monde au resto (c'est finalement le seul moment ou ça fonctionne)

Vers 16h, nos clients repartent, pas vraiment convaincus et nous allons nous coucher.

Après une courte nuit de 18h environs, nous nous retrouvons pour un debriefing. Pas fameux

Finalement, il en restera plutôt un bon souvenir de vécu plus qu'une bonne affaire.

mercredi 3 octobre 2007

Histoire de DOM

Dom est un bon copain, qui a fait une bonne école de de commerce.

Il démarre sa carrière dans le bois, comme contrôleur de gestion (ou quelque chose comme ça) en Bretagne, à Vannes (je passe sur quelques postes non significatifs précédents)

Puis un jour, à l'occasion d'une fête quelconque, il nous annonce qu'il se lance dans le grand bain, il crée 'sa' boite.

Il veut se lancer dans les automates de distribution de K7 vidéo (à cette époque, c'était novateur)

Et le voila parti, business plan, visite de banques, caution des parents...

Le prêt est refusé.

Retour à la case départ, six mois plus tard, la France est envahie par les automates vidéo. Fin de l'histoire.

Et qu'a fait mon bon ami ?

Retour au job de contrôleur de gestion, changement d'emploi (toujours salarié) comme directeur financier dans les matelas maintenant.

Finalement, un job bien payé, tranquillité assurée.

Je lui redemandai il y a quelques temps s'il se lancerai de nouveau dans une aventure (entre temps, il s'est marié et a une adorable petite fille, a fait construire une maison, etc...) ?

Réponse laconique : plus maintenant, plus envie.

Je trouve sincèrement regrettable que l'on puisse s'arrêter sur un premier semi échec. Ou alors l'envie n'était pas vraiment là. Mais je l'aime bien quand même !

mardi 2 octobre 2007

Annonce

Anne-charlotte m'a donné l'adresse d'un site spécialisé dans la reprise d'entreprises dans le domaine hightech (hitechpros.biz)

Et il est vrai que les meilleures annonces que j'ai pu lire jusqu'à maintenant viennent de là.

Dans le domaine de la recherche d'entreprises à reprendre, le plus difficile est de trouver la perle rare.

Quelques statistiques (issues de l'observatoire CRA de la transmission des PME-PMI)

  • Le marché ouvert de la transmission (non patrimoniale) des PME-PMI de 5 à 100 salariés représente 4000 à 5000 entreprises par an.
  • Le repreneur potentiel moyen est âgé de 45 ans, diplômé d’études supérieures, a un apport personnel compris entre 150.000 et 300.000 €.
  • Les femmes représentent 5% des repreneurs potentiels.
  • Le principal motif de cession est le départ en retraite.
  • Les PMI représentent 51% des entreprises à reprendre en 2006, contre 49% il y a 10 ans.
  • Le chiffre d’affaires moyen (1.900.000 €) est en très légère progression depuis 10 ans.
  • La valeur demandée moyenne est passée de 610.000 € en 1995 à 880.000 € en 2006 (pour 810.000 € en 2005).
  • L’effectif moyen des entreprises cédées est passé, en 10 ans, de 20 à 14 personnes.

Le CRA est une très bonne association pour les repreneurs (même si elle n'est pas la seule)

En particulier, le groupe de repreneur qu'ils vantent est un vrai coup de pouce dns la mesure ou il permet de rencontrer des individus qui sont dans le même cas que vous et qu'il permet un échange d'expériences.

Donc, pour en revenir à hitechpros.biz, je reçoit dans leur bulletin une annonce intéressante à propos d'une SSII de 5 personnes, qui dégage un CA compris entre 2 et 2,5M€ depuis 3 ans pour un résultat net en moyenne à plus de 100 K€.

Et je me tâte.

Je n'ai encore jamais effectué la démarche de rencontrer un cédant (parce que je suis moi même sur le point de céder mes parts dans ma société et que je n'ai pas les fonds. En d'autres termes, je ne suis pas encore lancé dans la course)

Mais j'ai discuté vendredi dernier avec Romuald (un autre membre du groupe de repreneurs du CRA) qui lui en est à sa 17ème rencontre et qui me disait : "Tu devrais y aller, au moins pour te roder. Moi il m'a fallu plusieurs rencontres avant de voir ce qu'il fallait dire et demander"

Et je me dis qu'il n'a sans doutes pas tort.

Alors je fais quoi...

J'y vais ?

Historique (I)

Tout a commencé il y a 8 ans (déjà)

A cette époque, j'étais jeune ingénieur en informatique, travaillant dans un bureau d'études.

L'activité de l'entreprise d'alors était la création d'automatismes avec les logiciels associés pour l'industrie.

Je développai alors la partie logiciel, avec un certain succès commercial.

Cependant, cette société avait été rachetée quelques années plus tôt pour un montant astronomique par un gestionnaire fortuné pais peu capable.

Et bien à la peine pour rembourser l'emprunt (montage LBO) il pompait plus qu'il n'aurait dû la trésorerie.

Fatalement, tout ça s'est mal fini, et ladite société s'est retrouvée en redressement judiciaire puis rachetée par un groupe aux activités multiples et pas d'une cohérence évidente.

Changement de l'équipe dirigeante (pas forcément ceux qu'il fallait) et redéploiement des troupes.

Plus de projet pour moi (une certaine jalousie je pense de mon "chef" qui a voulu se garder les nouveaux projets pour me laisser la maintenance des anciens), éviction du directeur commercial et ambiance de merde.

Le directeur commercial secondé du responsable du BE se rapproche de moi (et d'une autre personne sur laquelle je reviendrai) et me demande de le suivre pour la création d'une nouvelle entreprise concurrente.

En quelques semaines, n'ayant pas de clause de non concurrence, je me retrouve licencié (en bonne entente) en ayant raconté une histoire mi vraie mi fausse sur mes projets.

C'est le début d'une nouvelle aventure...

lundi 1 octobre 2007

Pourquoi

C'est évidemment la première question à se poser avant de créer un blog. Ce que je compte faire ici, c'est raconter au jour le jour (mais peut-être pas tous les jours) mon expérience de cédant/repreneur/créateur d'entreprise. Tout un programme à priori, qui commence pour le moment par la première partie : cédant. Je reviendrai sur ce qui se passe actuellement, à savoir la revente de l'entreprise que j'ai contribué à créer il y a maintenant quelques années, et qui va m'apporter les fonds nécessaires à la poursuite de mes projets. La reprise, parce que j'y pense depuis de nombreux mois et que d'autres autour de moi me montrent le chemin et que ça donne envie de continuer. La création enfin comme une alternative (ou une première étape) parce que l'idée est là, à peine ébauchée, et qu'elle mérite d'être approfondie. Tout un programme, donc, qu'il va me falloir détailler et commenter au fur et à mesure des évolutions.