Nouveau rappel des épisodes précédents

  • Trouvage d'idée (ep I)
  • Réseautage et travaillage scolaire (ep II)
  • Associage (ep III)
  • Finalisage (ep IV)
  • Officialisage (ep V)

Nous voici donc avec une société sur les bras, des salariés qu'il faut payer, même si c'est pas cher parce qu'ils sont exploités ignominieusement (et qu'ils sont associés) un beau projet qui plait et... Un capital de départ qui fait penser à une belle boule de glace en plein soleil caniculaire. Autant dire que s'il n'est pas refroidis, il n'en restera rapidement plus grand chose.

Il faut donc trouver des clients à qui vendre le produit.

J'en ai déjà parlé, j'avais discuté avec des gens intéressants et intéressés de chez France TV, de chez TF1 et de chez Canal+ (je profite de cette tribune pour réitérer mon appel : si quelqu'un connaît du monde chez M6 je suis preneur).

Mais à l'époque ou je les avais rencontré, je n'avais pas grand chose à montrer. Rien même. Pire, pour le premier rendez-vous chez France TV je ne pouvais même pas encore parler du projet.

Même tout récemment, j'ai pu rencontrer le responsable de l'innovation de chez TF1 qui s'est montré intéressé mais qui a bien compris que je n'avais pas encore grand chose à montrer. Mais de bonnes idées apparemment :)

Bref, j'ai maintenant un magnifique planning de développement et je peux compter sur mes fous furieux de développeurs (parce que ce sont des fous furieux) pour me commettre un prototype montrable pour début octobre. Après cela, je pourrai retourner voir tout ce beau monde et leur montrer ce qu'ils n'ont encore jamais vu même dans leurs rêves les plus audacieux... Et très vite, il va falloir produire des améliorations rapidement et mes fous furieux vont avoir besoin de renforts pour ne pas imploser. donc, il faut remplir les caisses avant qu'elles ne se vident en attendant que les ventes décollent et que tout le monde envisage sa retraite dans les 5 ans et que l'argent rentre à flot.

Pour cela, il existe quelques moyens, mais pas tant que ça.

  • Un héritage surprise - taux de probabilité (TP) : très très faible
  • Les clients qui font la queue comme devant un apple store à la sortie du nouveau iBidule - TP très faible
  • Des gens qui veulent absolument nous donner de l'argent en échange d'un sourire - TP faible si on ne ressemble pas à Adriana
  • Des investisseurs qui achètent des parts - TP raisonnable
  • La recherche d'argent gratuit distribué par les différentes caisses publiques - TP raisonnable

Ce sont ces deux derniers points qui vont retenir notre attention.

Etant moi même business angel à mes heures, je connais bien le coté investisseurs. Le choix de faire entrer un investisseur est éminemment personnel et lié à l'esprit dans lequel l'entrepreneur veut faire évoluer son affaire. Dans mon cas, j'ai comme qui dirait une revanche à prendre contre la vie qui m'a un peu fait souffrir ces dernières années et je compte sur cette aventure pour me tirer vers le haut (et entraîner du monde avec moi). Et c'est un challenge que je préférerai mener seul. J'en ai parlé avec mes compères de cedre participation qui m'ont posé la question et je ne m'étais pas forcément rendu compte de ça avant. Mais comme je suis presque parti à combattre l'adversité avec mes petits poings vengeurs, j'ai vraiment envie de le faire sans béquille.

Maintenant, c'est une position que j'ai pour le démarrage. Dans le cadre d'une évolution il n'est pas dit que je ne ferai pas appel à de tels partenaires.

Vient ensuite la seconde option, l'argent gratuit. C'est aussi appelé "les subventions". Pour cela il y a le classique OSEO qui peut aider mais finalement pas tant que ça, en tout cas pour cette année ou les fonds sont plus attribués à des entreprises qui veulent croître qu'à des entrepreneurs qui y croient. Une autre source se trouve dans les régions. Plus particulièrement pour mon cas dans la région île-de-France. Et là, il faut trouver des appels à projet qui seraient subventionnés. J'en ai trouvé deux pour le moment. Le premier était à rendre en juillet, pour participer à la manifestation "futur en seine" et n'a pas fonctionné. Il faut dire que la société n'était pas créée à ce moment là et que ce n'était pas forcément bien clair pour ce qui est de la partie administrative. J'y ai passé un nombre d'heure conséquent qui m'aura permis de ficeler un peu mieux mes objectifs et les coûts engendrés par les moyens mis en oeuvre pour les atteindre. Un exercice intéressant. Le second est à rendre pour le 19 septembre (après demain !) et est un appel à manifestation d'intérêt pour la création d'un prototype à présenter au public en accord avec une collectivité locale. Un autre défis à relever en quelques jours seulement : trouver un projet qui cadre, un territoire d'expérimentation, des partenaires pour réaliser tout ça et faire un beau dossier qui fait rêver.

Bref, tout ça pour dire qu'il faut entrer de l'argent pour permettre à la société de prospérer et de développer ses produits avant qu'elle ne les vende. Et tous les moyens sont bons. Il ne faut simplement pas y perdre son âme.