1998 : année particulière.

1998 est une année très particulière. Comme je l'avais souligné dans un post précédent, la société créée débute réellement. Nous sommes tous embauchés les uns après les autres et les développements suivent suffisamment leur cours pour que nous puissions vendre notre première installation.

Installation épique s'il en est. Elle a lieu très peu de temps après notre magnifique présentation client, et ça n'est pas peu dire. Comme on est décidemment au point, c'est chez le client que nous compilons le projet cette fois ci.

Heureusement, on tombe sur un opérateur débrouillard, je me rappelle lui avoir fait modifier le programme par téléphone (pas d'accès distant bien entendu) et recompiler le tout pour qu'il ne soit pas bloqué dans sa production (on est en milieu industriel, le temps c'est vraiment de l'argent)

De la très haute voltige en somme.

Je me retrouve également à cette époque (peut être à cause d'une certaine fatigue ?) affligé du mal du siècle (du 20ème en tous cas) : le mal de dos. Verdict : hernie discale évolutive nécessitant une opération urgente. Tout ça se passe en juin et ma femme est enceinte pour juillet de ... jumelles ! Trop facile je dis.

Nous voici donc partis pour notre meilleur été depuis longtemps : passage éclair sur la table d'opération et à l'hôpital, rééducation accélérée et 5 jours après : accouchement (avec juste 2 mois d'avance) de mes2 nouveaux bébés Adèle et Juliette. Le tout dans une atmosphère d'urgence au boulot qui ne fera prendre que 10 jours d'arrêt (impossible de prendre la voiture avant ça) sur les 4 semaines proposées.

De plus, comme j'avais tendance à trop dormir, mes 2 adorables bébés se chargent de me réveiller 4 ou 5 fois sur les 6 h de sommeil que je m'accorde.

La technique maison est simple : on se lève chacun son tour et on nourri systématiquement les 2 bébés que la seconde demande ou non.

Comme Juliette est particulièrement gourmande (elle avale 10 ml en à peine 30 minutes) c'est que du bonheur.

Pour ne pas perdre le compte de ce qu'elles ont pris, on couche sur le papier les heures et les volumes bus par chacune dans la journée et surtout la nuit. On a quand même atteint des 19 biberons par jour à cette époque...

Mais la vie continue, et c'est un grand bonheur que de les voir grandir. Adèle ne mettra que 18 mois à s'arrêter de pleurer toutes les nuits, juliette nous fera une anorexie du nourrisson (il parrait que ça existe mais c'est très rare. De toutes façons, les années suivantes nous montreront que juliette aime bien faire des trucs qui existent mais qui sont rares)

Les affaires continuent.

Un beau contrat est arraché à notre ancienne boite pour équiper des clients à la martinique et à la guadeloupe. Pourquoi s'embêter à installer des trucs à notre porte alors qu'on peut envisager de passer des mois sur les îles lointaines avec des enfants en bas age...