Vendredi dernier était normalement un jour de rencontre du CRA. J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de cette association et des rencontres intéressantes qu'elle permettait. Or donc, le groupe de repreneurs auquel j'appartient se délite petit à petit, et ce pour diverses raisons. Jean par exemple ne donne plus de nouvelles depuis plusieurs mois. Romuald a trouvé une entreprise à reprendre, aux états unis, et il est parti (je reviendrai un de ces 4 sur son parcours à la fois étonnant et exemplaire) Thierry et Anne-Charlotte viennent toujours habituellement, même si la volonté de reprise chez eux est moins évidente avec le temps, comme pour mois d'ailleurs, et que nous nous orientons un peu vers la création tout en gardant l'idée de reprise latente. Donc, comme les troupes s'éclaircissent, il a été décidé de fusionner avec un autre groupe de repreneurs qui lui aussi est assez clairsemé. Et vendredi, date était prise pour une rencontre de tout le monde. Mais au fur et à mesure que la date approchait, les désistements se sont multipliés jusqu'à ce que nous ne soyons plus que deux à vouloir être présents, moi même et Eric, qu'au demeurant je n'ai jamais rencontré. Nous avons donc convenu de faire notre rencontre téléphoniquement pour économiser nos déplacements (en plus c'est tout bon pour les émissions de CO2) Eric m'a semblé être un personnage tout à fait intéressant. De formation HEC option entrepreneur, il a travaillé dans l'industrie automobile puis dans une startup, dans les achats. Il veut aujourd'hui reprendre une entreprise plutôt industrielle, dans l'ouest parisien. De notre discussion, je retiendrai les quelques points suivants :
  • Une confirmation, on ne peut être repreneur qu'à plein temps. Entendre par là qu'il faut y passer tout son temps (et même plus) et qu'une approche en dilettante n'a qu'une très infime chance de réussir.
  • La recherche de l'entreprise à reprendre est très difficile. Une annonce de cession parue dans la presse est obsolète au moment de sa parution. Entendre pa là qu'il y a déjà 20 à 30 repreneurs sur le coup. De ce fait, il faut absolument jouer sur les réseaux, ou utiliser des intermédiaires en mandat passif (moins cher mais il ne faut pas être pressé) ou actif, mais là, c'est plus cher.
  • La création demande d'avoir des idées au départ (ça tombe bien j'en ai justement quelques unes) et surtout d'y mettre une énorme quantité d'énergie, tout en sachant que la réussite n'est jamais assurée.
  • La reprise présente quelques avantages : la structure existe, l'activité est là. Mais aussi quelques inconvénients : il faut mettre plus d'argent dans l'affaire, rien ne dit que le départ du dirigeant précédent ne va pas écrouler l'affaire.
L'un dans l'autre, les deux solutions sont difficiles et demandent du travail. Mais qui en aurait douté. Ce sont cependant les seules solutions qui permettent d'être son propre patron. Et ça, ça n'a pas de prix.